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le jardin de Giroflée
4 décembre 2008

Conte de Noël

Le Noël du chien et du chat

Il était une fois un fermier qui adorait la chasse et il avait acheté un chien pour l'emmener chasser avec lui.

L'ennui - car il y avait un gros ennui - c'est que ce chien-là, justement, n'aimait pas courir après les lapins, ni

lever les perdreaux. Son plaisir à lui était de déterrer les rats et de les manger, tout chauds, bien juteux, avec leur

fourrure. Il partait sagement avec son maître, mais au premier trou de rat qu'il rencontrait, il s'arrêtait, il reniflait

et se mettait à gratter, gratter, gratter, et le fermier avait beau le rappeler, il ne le rejoignait qu'après avoir croqué

son rat.

Alors, le fermier criait très fort, il le traitait de chien têtu et désobéissant, de bon à rien et il lui tirait les oreilles.

Ca faisait très mal. Le chien pleurait. Mais dès qu'il retrouvait un trou de rat, il se remettait à gratter, c'était plus

fort que lui.

Un dimanche après-midi, le chien avait quitté son maître à l'entrée d'un champ et il avait passé des heures à

chercher les rats dans les prés. Il revenait pas trop rassuré car il s'attendait à être puni, mais ç'a été bien pire

que ce qu'il imaginait. Le fermier était hors de lui. Il s'est précipité et l'a roué de coups. Et pour finir, il a crié:

- Et si tu recommences, sale animal, je te déchargerai mon fusil dans la tête !

Le chien a filé en rasant la terre et s'est réfugié dans le tas de paille du hangar. Le chat, qui était couché dans la

brouette, a ouvert un oeil:

- Mon pauvre vieux! Tu as reçu une belle correction!

- Et ce n'est pas tout, a dit le chien. Il veut me tuer!

- Il le fera, a dit le chat. Si tu restes, il le fera. C'est un homme au coeur dur. Il faut t'en aller, et vite !

- M'en aller! Où veux-tu que j'aille? a demandé le chien.

- Dans la Forêt Profonde! a répondu le chat. Tu y trouveras de quoi te nourrir et t'abriter. D’ailleurs, j'irai avec toi.

Tu es mon ami. Nous partirons à la nuit tombée.

Aussitôt que la porte et les volets de la maison ont été fermés, ils se sont donc mis en route. Le chien avait mal

partout, mais il a marché. .Une nuit après l'autre, ils ont marché - marche, marche, la route est large - et un matin,

voilà qu'ils étaient arrivés dans la Forêt Profonde. Ils ont continué encore une journée, sans se presser et, dans

un amas de roches près d'un ruisseau, ils ont découvert une grotte large et spacieuse, tout à fait ce qu'il leur

fallait comme maison.. Ils s'y sont installés. A partir de ce jour, le chien et le chat ont vécu dans la forêt,

tranquilles, presque heureux. Presque!

Page 6

Et le temps a passé.

Cela faisait plus de deux ans, maintenant, qu'ils habitaient là et bientôt ce serait Noël. Le chat réfléchissait à ce

qu'il allait demander au Père Noël. Il hésitait entre un rôti de dindonneau et quelques boîtes de pâtée.

Au fait, savez-vous comment les chiens et les chats font leur commande au Père Noël? Ils aboient ou ils miaulent

à la lune, et c'est elle qui fait la commission.

- Moi, a dit le chien, je n'ose pas te dire ce que je voudrais...

- Qu'est-ce que c'est ? a demandé le chat, qui était curieux. Oh! S’il te plaît! Dis-le! Dis-le!

- Eh bien! dit le chien, je voudrais...je voudrais une petite fille!

Le chat a été tellement surpris qu'il est tombé de la branche sur laquelle il se reposait.

- Une petite fille! Et qu'est-ce que tu ferais d'une petite fille ?

- Je la promènerais, a dit le chien. Je lui lècherais les mains et la figure. Je dormirais près d'elle. Peut-être elle

nous caresserait

- Pour la loger, ça irait encore, a dit le chat, mais c'est pour la nourrir...Comment la nourrirais-tu ?

- Je lui attraperais des rats ! a dit le chien.

- Des rats! Des rats! s'est écrié le chat .Ah ! on voit bien que tu ne connais pas les petites filles ! Elle ne voudrait

jamais manger de rats! Même si tu leur enlevais la peau !

- Tu crois ? a demandé le chien. Alors, tu pourrais lui prendre des oiseaux !

- Mais c'est délicat, une petite fille! Elle les voudrait cuits, ses oiseaux ! Comment les ferais-tu cuire ?

- Peut-être elle s'habituerait à les manger crus, a dit le chien.

Le chat a réfléchi, puis il a répondu:

- Non ! Non, elle ne s'habituerait pas ! Je suis désolé de te le dire, mais ton idée est saugrenue !

On pouvait faire confiance à ce que pensait le chat. Il connaissait bien les choses du monde et de la vie. C'était

un sage. Le chien n'a pas insisté. Il est allé se coucher dans la grotte pour dormir et oublier.

Le soir, il est sorti aboyer à la lune:

-Lune, tu peux dire au Père Noël de ne pas se déranger pour moi ! Puisque je ne peux pas avoir une pe(ite fille, je

n'ai vraiment envie de rien.

Puis il est retourné dans la grotte endormir sa tristesse.

Et un beau jour, on a été la veille de Noël. Il n'y avait pas de neige, cette année-là. Il faisait très beau, très doux. Si

on avait bien écouté, on aurait entendu, dans la terre, les violettes en train de se réveiller. Le chien et le chat ont

décidé d'aller faire une promenade. Ils ont marché longtemps, jusqu'à une partie de la forêt qu'ils ne

connaissaient pas encore. Et tout à coup, au détour d'un sentier, la surprise les a cloués au sol.

- Vois-tu la même chose que moi ? a demandé le chat.

- Je vois une petite fille ! a murmuré le chien. Elle est juste comme je la voulais!

- Il y a aussi une grand-mère! a ajouté le chat. Tu sais, les grands-mères, c'est très gentil ! Ca mange tout le

temps du chocolat, et ça nous en donne !

Elles cueillaient du houx, toutes les deux. La grand- mère a dit:

- Nous en avons assez. Ce n'est pas la peine d'aller plus loin.

- Oh! Grand -mère, regarde! S’est écrié la petite fille. Un chien et un chat!

Le chien a remué la queue, le chat a fait le gros dos et comme la grand-mère et la petite fille s'en retournaient, ils

les ont suivies. De temps en temps, la petite fille regardait en arrière et disait d'un air ravi: " Ils nous suivent"!

Ils sont arrivés à une clairière où se dressait une jolie maison. Un grand-père travaillait dans le jardin. La petitefille,

a crié:

- Grand-père ! Nous avons ramené un chien et un chat! C'est sûrement le Père Noël qui nous les envoie! Il ne

pouvait tout de même pas les mettre dans une boîte!

La grand-mère est entrée dans la maison et elle en est ressortie avec deux bols de lait, un pour le chien, un pour

le chat. Depuis qu'ils étaient dans la forêt, ils avaient oublié le goût du lait. C’était bon ! Ils n'en finissaient pas de

se lécher les babines ! Le grand-père a dit:

Page 7

- Bonnes bêtes, si vous avez une maison et des maîtres qui vous attendent, il faut repartir, maintenant. Mais si

vous n'en avez pas, venez avec nous et nous vous garderons.

Le chien et le chat n'ont pas attendu qu'il répète l'invitation, ils sont entrés. Ils croyaient rêver. On leur a cherché

un tapis. La petite fille les caressait. On les regardait à tout instant. Le grand-père disait:

- Je suis content. Il nous fallait absolument un chien, pour prendre la suite de notre vieux César, qui est reparti

au pays de l'avant et de l'après.

- Et un chat! disait la grand-mère, nous avions grand besoin d'un chat ! Les souris mangent toutes nos pommes.

La petite fille répétait pour la dixième fois que ça lui était bien égal si le Père Noël n'apportait pas de trottinette,

cette nuit ! Qu'elle était bien assez gâtée avec un chien et un chat!

La cuisine a été pleine de bonnes odeurs. Au dîner, ils se sont régalés de choses délicieuses. Et pour finir, ils ont

eu le droit de coucher dans la chambre de la petite fille.

Quand elle a été endormie, le chat a dit tout doucement au chien:

- Tout de même ! On peut dire que le père Noël fait bien les choses ! Il te l'a apportée, ta petite fille et il s'est

arrangé pour que nous n'ayons pas le souci de la nourrir !

- Oui ! a dit le chien d'une voix extasiée. Et - tu as remarqué ? - il nous a choisi ce qu'il y a de mieux comme petite

fille. Comme grands-parents aussi, je dois dire !

- Oh ! J’avais remarqué a dit le chat, dont les yeux commençaient à se fermer.

Et cette nuit-là, au-dessus de la maison, le ciel était plein d'étoiles.

Et dans la maison, il y avait un grand-père, une grand-mère, une petite fille, un chien et un chat dont le coeur

aussi, était plein d'étoiles.

Par Laurence LAMIABLE

Je viens de lire ce conte de Noël ,et je le trouve trés beau ....

bien sur certains diront ....Avec la misère qui se trouve autour de nous ...quand même ....mais à mes yeux : ceux qui sont sensibles à la cause animale ,le sont auprés des humains ,leur coeur est bien assez grand pour les aimer tous et faire tout ce qu'ils peuvent pour alléger les souffrances et la misère , on retrouve souvent les mêmes pour aider autrui .....et donner de l'amour.....

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Commentaires
P
merci Giroflée pour ce joli conte plein de tendresse ! ma gentille Mounette a rejoint Oxanne, il y a une semaine et ce soir, un gentil minou qui lui rendait visite vient de s'endormir sur mon fauteuil ! mais il doit avoir des maîtres... il me rend visite pour la compagnie pas pour manger... c'est trop mimi ! bises
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A
Qu'elle belle histoire, merci Giroflée, je compte la raconter à ma petite fille Nina, j'aime beaucoup les " bêtes" et ne supporte pas les personnes qui les font souffrir. un trés joli conte <br /> Amicalement <br /> Anne-Marie
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F
Merci Michelle pour ce beau conte de Noël. On souhaiterait que cela puisse arriver à toutes les pauvres bêtes sans maitres aimants. Comme une grande nunuche que je suis, j'ai du brouillard dans les yeux! Je vais imprimer ce texte pour le conserver. Bisous pour toi et gratounettes à tes poilus.
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U
Merci de nous faire rèver, on en a bien besoin.<br /> USCHI.
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C
fanchon tu me fait rire!!! moi en fait dans ma tete je suis "bloquée" a 10 ans. rien n'y fait, je vieillis et pourtant je ne change pas c'est pourquoi ce conte m'a ravit, je le trouve très beau, le meme esprit que "la petite maison dans la prairie", j'aime les bons sentiments, les valeurs que l'on y trouve, et comme toi j'aime passionnément les animaux, tu as raison ceux qui aiment les bètes aiment aussi les hommes, la misère qu'elle soie humaine ou animale, c'est toujours de la misère, pourquoi les animaux n'aurait ils pas aussi des sentiments???? souvent ls sont meme bien meilleurs que les hommes, merci giroflée pour ce conte empli de tendresse, je te reconnais bien là, une bonne ame, bisous..doux
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